Les Didot et la typographie moderne en France : leurs prédécesseurs, leurs émules, leurs héritiers (en français)

Le principal objectif de ce cours est de permettre aux étudiants d’appréhender et de comprendre une période charnière de l’histoire des caractères typographiques en France.

Il décrira dans un premier temps le contexte culturel et technique qui accompagna et favorisa leur transformation, et présentera un certain nombre de formes annonciatrices issues de la typographie, mais aussi de la calligraphie et de la gravure sur cuivre.

Dans un second temps, ce cours s’intéressera principalement à la famille Didot, et particulièrement aux trois générations successives qui développèrent sur près d’un demi-siècle plusieurs séries de nouveaux caractères employés dans leurs propres éditions, mais aussi par un nombre croissant d’imprimeurs français et étrangers. 

Dans un troisième temps, il mettra l’accent sur l’émergence du « style Didot », c’est-à-dire une nouvelle série de caractères gravés par Firmin Didot, dont l’impact fut décisif sur ses compétiteurs qui suivirent rapidement ce modèle au détriment d’approches formelles aussi variées que valides. Enfin, il s’intéressera à la pérennité et à la postérité de ce style, du XIXe siècle à sa recréation récente dans le domaine de la typographie numérique.

Tout au long de ces quatre journées, les étudiants seront invités à découvrir l’introduction et l’évolution de ces caractères à travers l’examen de livres et autres documents issus des collections de la Bibliothèque municipale de Lyon et du Musée de l’Imprimerie et de la communication graphique ; ils auront également un aperçu régulier des transformations similaires à l’œuvre dans d’autres pays européens (Angleterre, Écosse, Allemagne, Italie…).

*Virgile, Bucolica, Georgica et Aeneis, Paris, Pierre Didot l’aîné et Firmin Didot, 1798 (édition in-18). Caractères de Firmin Didot.